Film inspiré du livre de Pierre Daum,
Immigrés de force, les travailleurs indochinois en France (1939-1952)
Suivi d'une présentation du film par
Pierre Daum
avec questions/réponses
• A la veille de la 2nd Guerre Mondiale, 20 000 Vietnamiens étaient recrutés de force dans l’Indochine française pour venir suppléer dans les usines d’armement les ouvriers français partis sur le front allemand. Pris à tort pour des soldats, bloqués en France après la défaite de 1940, livrés à la merci des occupants allemands et des patrons collabos, ces ouvriers civils appelés Cong Binh menaient une vie de parias sous l’Occupation. Ils étaient les pionniers de la culture du riz en Camargue. Considérés injustement comme des traîtres au Viet Nam, ils étaient pourtant tous derrière Ho Chi Minh pour l’Indépendance du pays en 1945.
Le film a retrouvé une vingtaine de survivants au Viet Nam et en France. Cinq sont décédés pendant le montage du film. Ils racontent aujourd’hui le colonialisme vécu au quotidien et témoignent de l’opprobe qui a touché même leurs enfants. Une page de l’histoire entre la France et le Viêt Nam honteusement occultée de la mémoire collective.
• On the eve of the Second World War, twenty thousand Vietnamese people were recruited in French Indochina and were forced to come work in French weapon factories to stand in for workers who had been sent to fight the Germans. Mistaken for soldiers, they were stuck in France after the defeat in 1940; during the Occupation, these workers – who were called “Cong Binh” – were left at the mercy of the Germans and lived like pariahs. They were pioneers in rice culture in the Camargue. Wrongly accused of betraying their native Viet Nam, they were all actually great followers of Ho Chi Minh and rooting for the Independence in 1945.
The film follows around two dozen survivors in Viet Nam and in France. Five of them died during the editing of the movie. They tell us today what their everyday life in a colonized country was like. Here is a page of the history between France and Viet Nam which has shamefully ben erased from the collective memory.