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• Vendredi 18 octobre |
• Salle Albert Londres |
• De 18h00 à 19h00 |
• Intervenant :
Intervention de Gilles KEPEL, sur son livre « Passion arabe », aux Éditions Témoins Gallimard, sur le thème : "Les révolutions arabes ont-elles été trahies".
- Questions/Réponses avec le public.
• Modérateur : Yahia BELASKRI, Ecrivain, « Pourquoi Camus ? », aux Éditions Philippe Rey 2013.
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• Gilles KEPEL
Né le 30 juin 1955 à Paris, est un politologue français, spécialiste de l'islam et du monde arabe contemporain. Il est professeur des universités à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po) et membre de l'Institut universitaire de France. |
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Il est diplômé d'arabe et de philosophie, il a deux doctorats, en sociologie et en science politique. Il a aussi enseigné à la New York University en 1994, à l'université Columbia, également à New York, en 1995 et 1996, et comme titulaire de la chaire Philippe Roman (professor of History and International Relations) à la London School of Economics en 2009-2010.
Auteur de nombreux ouvrages, depuis son premier livre Le Prophète et Pharaon : les mouvements islamistes dans l'Égypte contemporaine, paru en 1984, ses publications sont traduites dans le monde entier.
Il collabore régulièrement au Monde, au New York Times, à La Repubblica, El País et à plusieurs médias arabes.
Depuis janvier 2012, Gilles Kepel tient une chronique le jeudi matin sur la radio France Culture intitulée Le monde selon Gilles Kepel consacrée au monde arabe contemporain après les révolutions et bouleversements de l'année 2011.
Il est membre du haut conseil de l'Institut du monde arabe et directeur des études au programme sur le Koweït Kuwait Program à l'IEP.
En mars 2012, il est nommé pour deux ans au Conseil économique, social et environnemental dans la section du travail et de l'emploi en qualité de personnalité associée. |
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• Passion arabe
Le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid, une ville du centre de la Tunisie, Mohamed Bouazizi, vendeur ambulant de fruits et légumes, s'immole par le feu – et embrase le monde arabe. Les régimes de Ben Ali, Moubarak, Kadhafi sont précipités dans les flammes, et l'incendie porte à Bahreïn, au Yémen et jusqu’en Syrie. |
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En deux ans, les révolutions ont abattu des dictatures, mais fréquemment porté au pouvoir les Frères musulmans. Le salafisme prolifère, nourri du désenchantement de jeunes et de déshérités dont la pauvreté s’est accrue. Et al-Qaida, qu’on croyait enterrée, resurgit de la Syrie au Mali.
Que sont devenues la liberté, la démocratie, la justice sociale revendiquées par les «printemps arabes»? Quel est le rôle des pétromonarchies du Golfe dans l’arrivée au pouvoir des partis islamistes? Pourquoi le conflit entre sunnites et chiites est-il en train de détourner l’énergie des révolutions, tandis que la Syrie s'enfonce dans des souffrances inouïes?
Gilles Kepel, familier du monde arabe depuis quatre décennies, est retourné partout – Palestine, Israël, Égypte, Tunisie, Libye, Oman, Yémen, Qatar, Bahreïn, Arabie saoudite, Liban, Turquie, Syrie – et a rencontré tout le monde – salafistes et laïcs, Frères musulmans et militaires, djihadistes et intellectuels, ministres et fellahs, diplômés-chômeurs et rentiers de l’or noir…
De ce périple, il a rapporté un Journal. Écrit sur le vif puis enrichi au cabinet de travail, il capte en quatorze chapitres conçus comme autant de stations les déchirements intimes de ces sociétés. La passion de l’auteur y rend compte en écrivain, par la violence et les épreuves, et parfois l’espérance, d’une incoercible Passion arabe.
Éditeur : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Temoins/Passion-arabe |
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• Yahia BELASKRI est né à Oran (Algérie). Après des études de sociologie, il est responsable des ressources humaines dans plusieurs entreprises algériennes puis se tourne vers le journalisme. Un an après les émeutes d’octobre 1988, il décide de s’installer en France.
À travers de nombreux articles, des essais et des nouvelles ainsi que sa participation aux travaux de recherches sur la Mémoire de la Méditerranée, il pose un regard critique empreint d’un profond humanisme sur l’histoire de l’Algérie, de la France et des rapports si conflictuels entre ces deux pays. |
Pour ce journaliste algérien installé en France depuis les émeutes de 1988, écrire est un acte de liberté. A travers de nombreux articles, essais et nouvelles, il pose un regard critique empreint d’un profond humanisme sur l’histoire de l’Algérie, de la France et des rapports si conflictuels entre ces deux pays. S’il sait dépeindre la misère, la violence des guerres civiles en Algérie, il ne sombre jamais dans la fatalité. Yahia Belaskri croit avant tout dans la force de l’homme, la capacité des peuples à écrire leur histoire.
Sa volonté se retrouve aussi dans son écriture. Yahia Belaskri se plait à rompre la linéarité de ses romans par des énumérations parfois violentes, une manière pour lui de "mettre le doigt dans la plaie" : le lecteur ne sort pas indemne de ses lectures.
Si tu cherches la pluie, elle vient d’en haut évoque les destins tragiques d’un homme et d’une femme rattrapés par les violences religieuses et le poids de l’histoire algérienne récente : une plongée sans complaisance dans la décennie noire, ce roman lui a valu en 2011 le Prix Ouest France / Étonnants Voyageurs .
En 2012, paraît Algéries 50, ouvrage qu’il co-dirige avec Elisabeth Lesne. Alors qu’on célèbre cette année le cinquantenaire de l’indépendance, confier l’écriture d’Algéries 50 à 25 écrivains, est une manière de contourner le discours officiel et de rendre le sort de l’Algérie à son peuple. Il s’agit d’un ensemble d’histoires, d’hommes et de femmes marqués par le destin de l’Algérie, qu’il s’agisse d’une terre fantasmée par des Pieds Noirs, ou des émigrés économiques, une société dont la dérive laisse sur le carreau un grand nombre de ses fils, ou bien un pays lointain pour les enfants d’Algériens nés en France. Un an après les premières révoltes du Printemps arabe, Yahia Belaskri apporte une dimension historique mais aussi humaine à ces évènements. Il n’y a pas une Algérie, mais des Algéries aux réalités multiples, et à l’histoire riche en violences : la colonisation, la Guerre d’Algérie, les guerres civiles, la misère. Pour Yahia Belaskri l’écriture est ici un moyen de s’approprier l’histoire : "ceux qui n’ont pas les mots périssent. Ceux qui les possèdent arrivent à se reconstruire".
Critique à l’égard du « grand récit » qui réduit depuis 1962 l’identité algérienne à l’arabité et à l’islam, son dernier roman souhaite rappeler la pluralité de l’Algérie. "Rappeler que ce pays (...) a été fécondé par des strates successives de populations apportant leurs cultures, leurs rites, leurs visions du monde." Racontant le destin d’un républicain andalou réfugié en 1939 en Algérie après la victoire de Franco, Une longue nuit d’absence exhume ainsi l’héritage oublié d’”Oran l’espagnole”.
Source : http://www.etonnants-voyageurs.com/spip.php?article7275 |
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• Ouvrage collectif sous la direction d'Eduardo Castillo
1913-2013. Les chemins qui mènent à Albert Camus sont sinueux, chacun est balisé par le rapport personnel à l’œuvre du romancier, philosophe, essayiste, journaliste, dramaturge. Comment parler, analyser, faire partager cette vision d’un homme aux multiples appartenances, aux multiples visages et aux multiples contradictions ? L’homme témoin, acteur de son temps, a-t-il quelque chose à nous dire aujourd’hui ? |
Dégoûté par le monde financier, il plaque tout et décide de voyager en Europe pour voir ce qu’il s’y passe. Ralph, sympathisant actif du mouvement indigné Pirates, imagine quant à lui une société différente.
Avec humanité mais aussi lucidité sur les possibles effets pervers de la victimisation, Mémona Hintermann et Lutz Krusche montrent que rien n’est jamais joué : nos destins nous appartiennent, et malgré les épreuves, il est toujours possible de s’en sortir.
Un livre d’espoir.
Éditeur : Éditions Le Seuil 2013 |
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• Il n’a pas peur, Paco, oh non ! Il n’a pas peur lorsque, à dix ans, il se laisse porter au gré des chemins, explorant à vélo les sentiers les mieux cachés de son Andalousie natale. Il n’a pas peur, à seize ans, lorsqu’il ment sur son âge pour pouvoir s’engager aux côtés des Républicains et lutter pour ses idées au milieu des ravages de la guerre d’Espagne. Son parcours aurait pu prendre fin en 1939, lorsqu’il dut prendre la fuite et suivre la route de la défaite, jusqu’à trouver refuge à Oran, de l’autre côté de la Méditerranée. Mais Paco, face à l’horizon trouble des premiers signes de la guerre d’Algérie, doit à nouveau assumer son désir de liberté et de justice, un désir plus fort que le déracinement, plus fort que la peur, plus fort que les frontières. |
« Algéries 50 » ou « 50 ans d'Amour et de Passion »
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LIVRE PUBLIÉ EN PARTENARIAT AVEC LA CITÉ NATIONALE DE L'HISTOIRE DE L'IMMIGRATION
Sous la direction de Yahia Belaskri et Elisabeth Lesne
Le monde a changé, dit-on, depuis le 11 septembre 2001. Certes. Pour les Etats-Unis d’Amérique frappés au cœur par le terrorisme. Pour le monde, sidéré par les images des tours jumelles du World Trade Center en flammes, effondrées. Pour les pays d’islam mis en accusation. L’Irak puis l’Afghanistan ont cristallisé cette confrontation Occident-Islam. |
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Le monde a changé dit-on, depuis la révolution tunisienne et ce qui a été appelé le Printemps arabe. Certes. Printemps qui a entraîné la chute de dictateurs en poste depuis de longues années, Ben Ali fuyant comme un bandit, après avoir mis son pays en coupe réglée ; Moubarak, le pharaon tout-puissant régnant par la corruption et la brutalité, momifié par son peuple ; le fantasque El Kadhafi, leader autoproclamé d’un pays sans loi, sans droits ni institutions, renversé et traqué comme un rat. D’autres prédateurs suivront certainement pour confirmer ce changement.
Pour les Algériens, le monde a changé il y a cinquante ans. Brutalement. Avec du sang et des larmes. Après cent trente deux ans de colonisation française et plus de sept ans d’une guerre terrible qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts, succédant à trois siècles d’occupation ottomane et d’autres occupations qui les ont précédés, le pays devient souverain. Le 3 juillet 1962 était proclamée l’indépendance de l’Algérie et naissait la République Algérienne Démocratique et Populaire. Pays exsangue, société déboussolée, mémoires blessées, la reconstruction est ardue et semée d’embûches.
Cinquante ans après, c’est un pays qui sort d’une guerre civile meurtrière, traumatisante, en proie à des difficultés sociales, politiques, économiques qui s’apprête à faire son bilan. A l’enthousiasme et l’utopie des premières années s’est substitué un immense désespoir malgré les ressources financières colossales engrangées ces dernières années. Cinquante ans après, le bilan des brutalités et humiliations subies jette un voile épais sur les réalisations qui auraient été accomplies. Les Algériens, femmes et hommes, sauront dresser le bilan nécessaire et engager les changements adéquats. Cela leur appartient.
Le travail littéraire présenté dans cet ouvrage, fait à plusieurs mains, ne prétend à rien, absolument rien d’autre que l’expression de subjectivités, individuelles, intimes, de femmes et d’hommes, aux horizons tout aussi éclatés, aux aspirations non moins variées, tous évoquant leur rapport à l’Algérie. Ce qui leur a été demandé, récit, témoignage ou fiction, et qu’ils expriment avec talent.
Ils sont Algériens vivant en Algérie. Et l’amertume les étreint, tordant leurs mots. Dans leurs textes, une guerre cache l’autre, l’occulte même et l’amertume fait oublier les rêves nourris par plusieurs générations. Rêves extirpés, arrachés, douleurs lancinantes, cicatrices profondes, tels se présentent-ils à nous, nus et libres, la rage au ventre, le verbe sanglant.
Ils sont Algériens, vivant en Europe, en particulier en France, et l’exil enrichit leur vision et leur regard. Attendris, sans altérer leur lucidité ni leur capacité créatrice, triturant les mots, les ciselant, pour dire la terre algérienne, ses blessures et les espérances de ses enfants.
Ils sont Français, nés en Algérie, y ayant vécu et / ou travaillé pour certains, l’ayant seulement visité pour d’autres, et leurs sentiments sont empreints d’amour, leurs mots irrigués d’indulgence, de bienveillance aussi et d’espoir.
Ils sont Français, nés de parents originaires d’Algérie, et leurs mots s’emmêlent, s’entremêlent, se croisent pour dire les souffrances d’hier, celles de leurs parents, les malentendus d’aujourd’hui, les leurs, et l’inconfort de leur situation.
Ecrivains pour la plupart, ou journalistes, critiques, enseignants pour d’autres, écrivant tous, ils dépassent le récit historique fabriqué, s’en détachent, le contournent, l’évacuent, se focalisent sur le sort de l’individu, l’être humain, dans son entièreté et dans ce qu’il a de plus profond, sa dignité d’Homme. Ainsi, ils offrent, non de la nostalgie, même si certains écrits la laissent deviner, mais de la lucidité, de la distance et, surtout, l’amour d’une terre rude et attachante, à l’histoire séculaire, tumultueuse, complexe et paradoxale.
Femmes et hommes, ils explorent le secret des mots pour rendre intelligibles les souffrances cachées, les cicatrices éventrées. Pas seulement, appelant à l’ouverture des cœurs et des esprits, ils se veulent résolument optimistes, croyant aux capacités de la jeunesse algérienne pour qui vivre dignement est le seul objectif.
Résumé
25 ÉCRIVAINS ALGÉRIENS ET FRANÇAIS S'EXPRIMENT SUR LES CINQUANTE DERNIÈRES ANNÉES DE L'ALGÉRIE
1ère partie : l’Algérie par hasard
Jérôme Ferrari Un amour compliqué
Jean-Pierre Han Un lien secret
Roland Strahm L’éveil
Marie-Joëlle Rupp Algérienne autoproclamée
Nadia Roman Ma tribu s'agrandit
2ème partie : Algérie amère
Arezki Metref Tectonique des murs
Rachid Mokhtari Fils de veuve, fils de chahid
Lazhari Labter Polyphonie pour un pays de longue peine
Brahim Hadj-Slimane Quelle libération ?
Leila Marouane Si le paradis existe...
Anouar Benmalek De la malédiction d'être Arabe et de quelques moyens d'y échapper
3ème partie : Ancrages
Alice Cherki Ceci n’est pas un conte
Abdelkader Djemaï Fragments d’Oran
Yves Ouahnon Une enfance oranaise
José Lenzini Le portique des mémoires
Yahia Belaskri Un homme est mort, un seul le pleure
4ème partie : Traversées
Fatéma Bekhaï Le "Ville-de-Marseille"
Elsa Dassi Dissimulée
Mabrouk Rachedi Tahar
Fatima Besnaci-Lancou Le petit chasseur de lapins
Rémi Yacine Au nom de mon père
Final
Nathalie Philippe Mon Algérie mystérieuse
Christiane Chaulet-Achour Appartenance
Bernard Magnier Putain de guerre, butin de paix
Éditeur : http://www.editions-magellan.com |
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