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• Samedi 19 octobre |
• Salle Albert Londres |
• De 17h15 à 18h45 |
• Intervenants :
Marcelino TRUONG, Illustrateur, auteur et peintre.
• « Une si jolie petite guerre », BD, aux Éditions Denoël Graphic.
Rémy GASTAMBIDE, Artiste peintre.
Philippe FRANCHINI, Historien, essayiste et romancier.
• « », aux Éditions .
Sandra DESMAZIERES, Réalisatrice, scénariste, illustratrice.
• « Le thé de l’oubli », court-métrage d'animation.
• Modératrice : Dominique ROLLAND, Ethnologue et écrivain, Directrice de la filière Communication et Formation Interculturelles (CFI) à l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO ), docteur en anthropologie (Madagascar, Vietnam).
D.Rolland : "C'est la table ronde qui me tient le plus à cœur évidemment: peut-être et surtout par ce qu'elle est la plus personnelle et la plus originale".
http://vietdom.blog.lemonde.fr/2013/10/12/destination-vietnam-metissages-en-creation/
• Dédicaces : en salle David Livingstone
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• Marcelino TRUONG
Peintre, illustrateur et auteur, né d’un père vietnamien et d’une mère malouine, Marcelino Truong porte le nom d'une rue de Manille, la calle San Marcelino, où il est né en 1957. Une enfance voyageuse le conduit des Philippines aux Etats-Unis, puis de Saigon à Londres. |
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Parcours atypique. Autodidacte du dessin, diplômé de Sciences-Po Paris et agrégé d’anglais, il se lance dans la vie d’artiste en 1983. Depuis, on remarque souvent ses illustrations aux couleurs chaudes et lumineuses dans les rayons de littérature pour adultes ou pour la jeunesse (fiction ou documentaire).
En 2002, il signe texte et illustrations de l'album Fleur d'eau, aux Éditions Gautier-Languereau, bientôt suivi de trois autres albums dans la même série racontant le Viêtnam d’autrefois. Le Viêtnam est toujours à l’honneur dans l’album La Carambole d’or, conte traditionnel vietnamien adapté par Yveline Feray et illustré par Marcelino Truong aux Éditions P. Picquier Jeunesse.
Son dernier album jeunesse, Trois Samouraïs sans foi ni loi (Ed. Gautier-Languereau, 2008), nous conduit au Japon des samouraïs errants, escrimeurs sans maître ni logis.
On lui doit la conception graphique du film d’animation, Petit Wang (26 minutes, réalisateur Henri Heidsieck), Prix du film TV au Festival d’Annecy en 2006.
Marcelino Truong est aussi l’auteur de nombreuses couvertures de livres aux Editions de l’Aube, Le Dilettante, Actes Sud, Plon, Kaïlash et Gallimard, ainsi que des jaquettes françaises et étrangères de romans et essais d’Eric-Emmanuel Schmitt chez Albin-Michel.
Ses illustrations apparaissent régulièrement dans la presse, dans les pages du quotidien Libération, dans les hebdos ELLE ou le Journal du dimanche, ainsi que dans la revue XXI.
Renouant avec la BD, il a mis en images le polar de James Lee Burke, Prisonniers du ciel, paru 2010 dans la collection Casterman/Rivages/Noir (adaptation de Claire Le Luhern).
Son dernier projet important est un roman graphique très personnel, une BD où Marcelino Truong raconte son enfance à Saigon au début de la guerre américaine du Viêtnam : Une si jolie petite guerre - Saigon 1961-63, paru aux Éditions Denoël Graphic en octobre 2012.
Site officiel : http://www.marcelinotruong.com/ |
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• Une si jolie petite guerre
En 1961, John F. Kennedy devient le 35e président des États-Unis. Décidé à endiguer le communisme en Asie, il lance le Projet Beef-Up, destiné à renforcer l'aide militaire américaine au Sud-Vietnam. C'est dans ce contexte que Marcelino Truong et sa famille arrivent à Saigon. Sa mère est malouine, son père vietnamien. |
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Directeur de l'agence Vietnam-Press, Truong Buu Khanh fréquente le palais de l'Indépendance où il fait office d'interprète auprès du président Ngô Dinh Diêm, chef d'un régime autoritaire pris dans ses contradictions, entre nationalisme, rejet du passé colonial, influence chrétienne et antimarxisme virulent.
Fasciné par l'armement lourd débarqué des gros porteurs US, par la multiplication des attentats et des coups d'État, Marcelino pose un regard d'enfant sur cette guerre en train de naître qui ressemble à un jeu, une si jolie petite guerre d'une forme inconnue, où l'opinion mondiale prendra toute sa part. Mêlant l'histoire familiale à la grande Histoire, il brosse un portrait intime de Saigon, redonne vie à une époque et à des événements qui ont fait basculer le cours du monde et réussit un roman graphique palpitant, où les causes de la plus humiliante défaite de l'Amérique sont examinées avec justesse et équité depuis le camp des vaincus.
Éditeur : http://www.denoel.fr/ |
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• Rémy GASTAMBIDE
Né le 1er janvier 1969, à Saïgon (Sud Vietnam), pendant la guerre (1965-1975), d’une relation entre un soldat noir américain et une femme vietnamienne, Rémy Bac Ai a été adopté par un couple franco-suisse, les Gastambide, et a été élevé à Reims. Après des études supérieures de dessin académique et d’illustration à Paris (ESAG Penninghen) puis à Londres (Kingston Polytechnics), Rémy s’est tourné vers la photographie documentaire :
« Je suis retourné au Vietnam pour la première fois en 1991. J’ai pu constater la déconsidération dont beaucoup des enfants {amérasiens} devenus de jeunes adultes, font l’objet. J’ai voulu mener un essai photographique portraitiste {…) Ce travail représente mon combat contre l’oubli et le chagrin » |
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Depuis 1991, au cours de ses « voyages/retour aux sources » au Vietnam, puis aux USA, Rémy a poursuivi son essai photographique sur les Amérasiens de la guerre du Vietnam (enfants de père GI US et mère vietnamienne), à travers lequel il interroge sa propre identité de métis noir.
Son parcours débute ainsi avec ce travail qui a fait l’objet de diverses parutions dans la presse française et internationale, ainsi que plusieurs expositions en France, Angleterre, USA, Allemagne et Mali, depuis 1994.
Aujourd’hui, Rémy Bac Ai s’oriente à nouveau vers le dessin et la peinture, « ses premiers amours ». Choisissant le thème du bouddhisme, il exploré les fondements de sa foi profonde en cette « philosophie », livrant les fruits de sa propre expérience dans cette voie religieuse, qu’il a suivie, étant plus jeune, sous la guidance du moine vietnamien Thich Nhat Hanh.
L’artiste signe ses « toiles », ou ses bandes de papier, de son nom vietnamien :
Nguyên Bac Ai, inscrivant ainsi sur son œuvre cette identité qu’il considère comme véritable « identité intérieure, passé enfoui ».
Rémy Bac Ai revisite les figures mythiques du Panthéon Bouddhique au grand complet. Bouddhas, Bodhisattvas, Arahats, Gardiens, etc, sont campés sous la forme d’esquisses spontanées plus grandes que nature : 2 mètres 80 sur 1 mètre. Les personnages sacrés sortent néanmoins de leurs représentations habituelles et traditionnelles, et le traitement contemporain de cette thématique amène le spectateur à découvrir le Bouddha et ses disciples dans une vision des plus singulières.
Quête de l’esprit du dessin de par le trait jeté, quête du bouddhisme par la tâche, Rémy Bac Ai a réalisé près de 90 œuvres depuis juin 99.
Il nous offre, au travers des techniques picturales de son choix : encre de chine, rehaut de blanc, et papier kraft, peinture, mais aussi matière organique, minérale, végétale, le reflet de sa fascination pour les dessins de ses quatre principaux modèles : Egon Schiele (1890-1918, Autriche), Hakuin Ekaku (1686-1769, Japon), Giovanni Battista Tiépolo (1696-1770, Italie), Grünwald (1475/80- 1528, Allemagne), privilégiant par là, le dessin avant tout, comme « la moelle épinière du corps pictural ».
Pour lui, ces peintures ne sont pourtant que des croquis, les prémisses d’autres œuvres à venir, de plus grands formats encore. En fait, Rémy Bac Ai nourrit depuis toujours le désir de décorer une pagode bouddhiste.
Il cherche aujourd’hui à collaborer à un chantier consacré à l’édification de tels édifices religieux : « Je conçois en cette tâche, la raison de mon engagement personnel et spirituel d’artiste. C’est le but, le sens même de ma vie ! »
Site officiel : http://remygastambide.fr/ |
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• Philippe FRANCHINI
Philippe Franchini est né à Saigon d’un père corse et d’une mère vietnamienne. De 1965 à 1975, il dirige l’Hôtel Continental, lieu de rendez-vous mythique des coloniaux, conquérants, aventuriers puis des journalistes, écrivains ou cinéastes. Après la chute de Saïgon, il entame à Paris une carrière éclectique qui le mène à la peinture et à la réalisation de courts-métrages et de documentaires. |
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Puis il se consacre à l’écriture et à ses deux amours, la Corse et le Vietnam, à travers des romans (La Route des Mille Li, Confucius, Les Feux du Soleil levant, Tarra Nostra, …), des textes d’ouvrages photographiques (La Corse en plein vol, Majestueux Vietnam, Le Mékong, …), des essais (Une dramaturgie corse, Saïgon 1925-1945…) et des récits historiques (Les Mensonges de la guerre d’Indochine, Le Sacrifice et l’espoir, Les Guerres d’Indochine, …). Son dernier roman, Le Poulpe – Quatre Corses Majeurs, est publié aux éditions Baleine (mai 2013).
Site officiel : http://philippefranchini.unblog.fr/ |
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• Quatre Corses Majeurs
Le Poulpe s’envole pour Ajaccio à la suite de la mort étrange d’un écrivain : Orso Pietrini, retrouvé non loin des îles Sanguinaires, une balle en plein front. La police a conclu au suicide, mais elle est bien la seule à y croire ! Gabriel, alias professeur Quilichini, va croiser bon nombre de personnes qui semblent toutes d’accord pour dire que l’écrivain a été assassiné, sauf que chacun y va de sa théorie différente ! Meurtre politique ?
Éditeur : http://www.editionsbaleine.fr/ |
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• Les Guerres d'Indochine
Indochine, guerre, ces deux mots restent indissolublement liés dans la mémoire collective. Associés à des images de violence et de tragédie, à des clichés figés par les interprétations, ils recèlent une réalité autrement plus complexe, souvent insaisissable. Il y a eu la guerre française avec ses visages, Leclerc, Ho Chi Minh, d'Argenlieu, Giap, de Lattre, ses noms de bataille, sa paix de Genève, et puis la guerre américaine avec les siens, Diem, Kennedy, Minh, Westmoreland, Johnson, Thieu, Nixon, Kissinger, Khe Sanh. |
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Il y a eu la piste Ho Chi Minh, la paix de Paris, et encore la guerre des deux Vietnam, l'agonie de Saigon, la réunification dans le sang. Il y a eu surtout tous ces visages anonymes d'un peuple écartelé, si semblables dans leurs différences, ceux des soldats sacrifiés, français, américains, sudistes ou révolutionnaires, ces foules innocentes et hagardes, emportées par une tourmente... Synthèse monumentale élaborée à partir d'une documentation minutieuse, en partie inédite, et d'une analyse systématique des textes et des faits en provenance des deux camps, Les Guerres d'Indochine dressent pour la première fois le constat global et complet de plus d'un siècle de l'histoire d'un pays, depuis l'arrivée des Français, en 1859, jusqu'à son épilogue apocalyptique et ses prolongements actuels.
Éditeur : http://www.tallandier.com/
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• Continental Saïgon
Né à Saigon, Philippe Franchini a été élevé dans les rizières du delta du Mékong entre ses grands-parents mandarins et son père corse, qui dirigeait l'hôtel Continental. Il hérita en 1965 de ce lieu mythique, rendez-vous des coloniaux et des aventuriers puis celui des journalistes et écrivains saisis par le charme de l'Extrême-Orient. |
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Il nous raconte ici à travers la vie de sa famille et sa propre expérience, plus d'un siècle de l'histoire de Saigon depuis l'arrivée des Français jusqu'à la chute de la ville le 30 avril 1975.
Éditeur : http://www.editions-metailie.com/ |
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• Sandra DESMAZIERES
Sandra Desmazières est diplômée de l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Elle y réalise son premier court métrage d’animation, "Sans queue ni tête", qui obtient le Cartoon d’or en 2003 et lui permet de réaliser en 2008 "Le Thé de l’oubli", également primé, produit par Arte et Les Films de l’Arlequin.
Ses deux premiers albums, "Emma et ses amis", écrit par Sylvie Borten, et "Aliocha ou le secret du vent", de Violetta Wowczak, sont publiés chez Casterman en 2005. |
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En 2006 paraissent deux autres albums, "Où est passé mon cœur" et "Lundi matin", aux éditions du Baron Perché.
Sandra Desmazières travaille actuellement sur la mise en couleur de la bande dessinée "Pour l’Empire", trilogie de Merwan Chabane et Bastien Vivès, publiée chez Dargaud en 2010.
Filmographie :
2011, Bao
2009, Ca va ça vient
2008, Le thé de l’oubli
2001, Sans queue ni tête
Source : http://www.arte.tv/ |
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• Le thé de l’oubli
La nuit tombe sur la ville, une jeune femme termine sa tasse de thé et sort de chez elle. La pluie s’est mise à tomber. La jeune femme marche lentement, perdue entre les passants. Elle entre dans un marché, sur son chemin elle croise une étrange procession. D’un quotidien banal, elle bascule dans un monde inconnu. Elle est irrésistiblement entraînée vers un univers plus ténébreux, celui des enfers. |
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Un court-métrage de 13 minutes en animation
Réalisé par Sandra Desmazières
Une coproduction Les Films de l'Arlequin / ARTE France-2008
• Grand Prix du Jury au Festival Premiers Plans d’Angers 2008
• Grand Prix au Second Animated Film Festival BANJALUKA 2009
• Prix du meilleur film d’animation Cinefiesta 2009 – Puerto Rico
Blog officiel : sandradesmazieres.ultra-book.com |
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• Dominique ROLLAND
Dominique ROLLAND est Directrice de la filière Communication et Formation Interculturelles (CFI) à l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO ), docteur en anthropologie (Madagascar, Vietnam).
Spécialiste de l’Indochine, elle a déjà écrit plusieurs ouvrages sur le métissage
et les questions posées par le colonialisme. |
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