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7ème édition 2014
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Samedi - 1 |
Les mots de la diplomatie face aux maux du monde - 14h00 à 14h50 |
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Samedi - 2 |
Autour de Bernard MARIONNAUD - 16h40 à 17h00 |
Samedi - 3 |
Du pouvoir des mots dans l'Histoire de France - 17h30 à 18h30 |
Samedi - 4 |
Y a-t-il encore de vrais parigots ? », " Parigots, têtes de veaux... - 17h00 à 17h40 |
Dimanche - 5 |
Des mots et des savoirs - 15h00 à 16h00 |
Dimanche - 6 |
De la télévision au théâtre - 16h10 à 17h10 |
Dimanche - 7 |
Littérature et musique : les mots de la musique, la musique des mots - 17h20 à 18h20 |
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« Du pouvoir des mots dans l'Histoire de France » |
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• Samedi 18 octobre |
• Salle Philippe VERDON
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• De 17h30 à 18h30 |
Intervenants :
Fadela M’RABET, Écrivain.
« La salle d'attente », aux Éditions des Femmes.
Jean-Pierre TARIN, Historien, spécialiste du Premier Empire.
Titre de son intervention : Du pouvoir des mots dans l'écriture
Jean-Christophe GARY, Professeur de Lettres.
Titre de son intervention : Des mots dans l'oralité
Modératrice : Sybille de BOLLARDIERE, Romancière, Poétesse.
Suivi de dédicaces.
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Intervenants |
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• Fadéla M'RABET
Fadéla M’rabet est née à Skikda en 1936. Elle est élevée dans un milieu oulémiste, son père étant un proche ami de Ben Badis.
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Elle publie aussi L’Algérie des illusions, en collaboration avec Maurice Tarik Maschino (R. Laffont, 1972) ; Une enfance singulière... en Algérie (éditions Balland, 2003, réédition ANEP) et Une femme d’ici et d’ailleurs.
Fadéla M’rabet est une féministe de première heure. « Ma génération s’est battue pour la dignité, que ce soit en Algérie ou en France (...) A travers une émission de radio, j’ai tenté de donner la parole aux jeunes filles qui vivaient dans des conditions lamentables. Elles étaient soumises au mariage forcé. Leurs parents n’avaient jamais imaginé que leurs filles allaient mettre fin à leur vie. (...) Ceci a vraiment gêné le gouvernement de l’époque à tel point qu’on bloquait le courrier qui nous était adressé. J’ai même été convoquée par le ministre de l’Information de l’époque et il m’avait dit que j’étais trop impatiente et qu’il était prêt à sacrifier les femmes pour sauver la révolution », écrit Fadéla M’rabet dans Une Enfance singulière... en Algérie (éditions Balland, 2003).
A la sortie de ces deux livres, notamment le second, Fadéla M’rabet est l’objet d’un lynchage médiatique. Elle se rappelle : « On disait que j’incitais à la débauche, alors que je soutenais qu’on doit se libérer par la culture, par le travail, par l’instruction. »
Fadéla M’rabet est radiée en 1967 de son poste d’enseignante au lycée de garçons El Idrissi, elle a été ensuite réintégrée au lycée Frantz Fanon. Tarik, son mari, et elle n’avaient plus d’émission à la radio, ils ne pouvaient plus faire de reportages dans les journaux. « On ne pouvait plus s’exprimer. On voulait nous imposer une espèce de mort de la pensée. » Ils partent alors en France.
Pendant dix ans, Fadéla M’rabet n’est pas retournée en Algérie, n’ayant pu renouveler son passeport. En septembre 2003, elle a été invitée officiellement au Salon du livre d’Alger par la ministre de la Culture, Khalida Toumi. « J’ai été interviewée par la presse, la télévision, la radio. Cela fait plaisir d’être reconnue par les siens. »
« Les valeurs arabo-islamiques, telles qu’elles m’ont été transmises, véhiculaient un art de vivre qui avait pour fondement l’humanité. Ce qui m’a été enseigné, ce ne sont pas des règles à respecter aveuglément, mais une façon de réagir en mon âme et conscience, seule, sans intermédiaire. »
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• Une enfance singulière
Entre autobiographie et essai, La Salle d’attente dépeint l’Algérie d’aujourd’hui, héritière d’un passé glorieux, dont le présent, fait d’espérances trahies et d’attentes toujours déçues, est accablant.
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À sa façon impressionniste, Fadéla M’Rabet plonge dans les souvenirs d’une enfance lumineuse dont la magie domine les souvenirs de la guerre grâce à l’amour inconditionnel de sa mère et de sa grand-mère qui lui ont donné tant de force. Puis elle s’interroge sur la triple aliénation dont souffre le peuple algérien : le pouvoir patriarcal, l’ancien pouvoir colonial, le pouvoir actuel qui, en maintenant la charia, renforce le patriarcat. Dans ce contexte, quel peut être l’avenir des femmes algériennes qui forment pourtant « la majorité de ceux qui maintiennent le pays debout » ?
L’écriture poétique suit crescendo les sentiments de l’auteure, de la tendresse à la révolte, dans un cri de colère courageux. Un livre écrit à partir d’une nécessité urgente. « C’est parce que mes yeux, quand je les ai ouverts pour la première fois, ont rencontré ces deux infinis confondus, la mer et le ciel, que j’ai voulu traverser l’horizon et devenir une femme d’ici et d’ailleurs. Mais qui ne s’est perdue nulle part, parce qu’elle a toujours su d’où elle venait et qu’elle ne l’a jamais oublié.
C’est Djedda qui m’a mise au monde, comme la multitude d’enfants de ma ville natale. La chute du ventre de ma mère a été amortie par tous ces bras qui se tendaient vers moi et mon cri s’est interrompu quand j’ai reconnu la polyphonie de toutes ces femmes qui assistaient Djedda, tantes, amies, voisines. […]
J’ai tout de suite compris qu’elles représentaient les premières femmes de l’humanité, des femmes africaines. Comment oublier la dignité de cette entrée au monde et sa diversité ? »
Éditeur : http://www.librairie-des-femmes.fr/ |
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Interview de Fadéla M'RABET, militante FLN, auteur de deux livres dénonçant la condition de la femme en Algérie, pays de tradition musulmane. Elle souligne quelques aspects du sort qui est réservé aux femmes dans le pays, met en cause les privilèges des hommes, et révèle que cette situation est la même parmi les militants FLN, qui se plient, eux aussi, aux traditions. Elle déplore le suicide de nombreuses femmes qui ont refusé de se soumettre au mariage traditionnel. Elle défend la mixité dès l'école maternelle, comme une des solutions politiques à envisager pour améliorer la condition de la femme algérienne.
Entretien avec l'écrivaine algérienne Fadéla M'Rabet
Un Moment de radio avec Fadela M'Rabet par rfi
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• Jean-Pierre TARIN
Jean-Pierre Tarin est germaniste, ancien professeur au lycée Lakanal, à Sceaux. Il est historien spécialiste du Premier Empire, auteur d'ouvrages de référence sur cette période (le maréchal Victor), notamment sur le patrimoine des acteurs de cette époque, en Ile-de-France et en Bourgogne. |
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• Jean-Christophe GARY
Jean-Christophe Gary est professeur de Lettres. Né à Perpignan (Pyrénées-Orientales), il a vécu sur trois continents (Europe, Amérique du Sud, Afrique).
Il travaille depuis plusieurs années avec Suzy Platiel, ethnolinguiste africaniste spécialiste des sociétés de tradition exclusivement orale, sur les modes de structuration de l'individu et de la société en fonction des modes de communication. Il lutte à ses côtés pour une meilleure prise en considération de la dimension orale dans l'éducation et insiste sur la nécessité de réactiver le lien social pour ne pas sombrer dans l'individualisme. |
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Il travaille en outre comme metteur en scène, en particulier pour la Compagnie du Mangeur d'Ombres (Elne, Pyrénées-Orientales).
Prix René Maran 2006 pour la nouvelle Meli Istaïno.
Prix « Eclats de vers en transe », grand prix de poésie de la Société des Gens de Lettres du Niger 2007 pour le recueil L’Ombre chue des faux soleils.
Site officiel : http://www.jcgary.com/
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• Carnet de doute La maison griots
Un jeune metteur en scène français s'embarque dans un étrange projet. Un groupe d'artistes sénégalais s'est constitué afin de monter un spectacle. Ils passent leurs journées dans une case isolée et attendent des danseurs qui n'arrivent jamais.
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Au fil d'un carnet qui tente de se frayer un chemin de conscience, l'homme est initié à l'épopée de Soundiata par les griots du groupe. Il décide alors de faire de ces récits la source d'une nouvelle création. Il découvre aussi, au fil des pages qui s'égrainent, que la vérité n'est pas dans les mots, mais dans l'entre-mots, que la vérité n'est pas le visible, mais l'invisible, que la vérité n'est pas unique. Ce carnet est un fil rouge, mais un fil qui ne connaît plus de fin, où les mots deviennent les ombres d'un esprit sombrant dans la folie, sous le poids d'une "nuit africaine" déroutante et dans l'intimité d'odeurs acres et douces.
Éditeur : http://www.editionsdagan.com/ |
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Modératrice |
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• Sybille de BOLLARDIERE
Auteur de poèmes et de romans, Sybille de Bollardière a quatre enfants vit entre Paris et le Perche en Basse Normandie. |
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Après une vie professionnelle qui l’a amenée à habiter plusieurs années au Congo puis en Bretagne, en mai 2002 elle est nommée à la direction de Cassegrain, le graveur de la rue Saint-Honoré pour lequel elle organise plusieurs manifestations autour de l’écriture dont le Prix de la lettre d’amour en partenariat avec le magazine Point de vue. Consultante indépendante, elle anime également des ateliers d’écriture. Elle a notamment publié :
– Alizarine, poèmes, Éditions Guy Chambelland-La Coïncidence 1982
– Le défaut des origines, roman Ramsay 2004 (Prix LaFayette)
– Une femme d’argile, roman, L'Editeur, 2011
– Territoires, poèmes, La Passagère, 2012 |
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