Louis-Philippe Dalembert est né à Port-au-Prince, en 1962. Romancier, nouvelliste, poète et essayiste, cet ancien pensionnaire de la Villa Médicis a publié notamment Le crayon du bon Dieu n’a pas de gomme, L’Autre Face de la mer (Prix RFO) et Rue du Faubourg Saint-Denis.

Poète, éditeur de poètes, Bruno Doucey est l’auteur d’une oeuvre poétique et romanesque qui mêle lyrisme et résistance, goût du voyage et prise en compte de l’Histoire. Si tu parles, Marianne s’inscrit dans un cycle de récits consacrés aux poètes qu’on assassine : Victor Jara, non à la dictature (2009) et Federico Garcia Lorca, non au franquisme (2010), publiés chez Actes Sud. Il prépare actuellement un récit sur la mort de Max Jacob.

Si tu parles, Marianne est un récit court et fulgurant qui s’inscrit dans un cycle de romans historiques brefs, consacrés par l’auteur Bruno doucey à des poètes que l’on a assassinés. Marianne Cohn est née en 1922, à Mannheim en Allemagne. D’origine juive, elle s’exile avec sa soeur à Paris puis rentre en résistance dès 1941.

Elle change alors de nom et devient Marianne Colin afin de faire passer des enfants juifs en Suisse.
Elle est arrêtée à Annemasse en mai 1944, probablement dénoncée, alors qu’elle n’est plus qu’à 200 mètres de la frontière suisse, avec une trentaine d’enfants. Malgré la torture, elle ne livre aucune information à la Gestapo et refuse la proposition d’évasion de son réseau, par peur des représailles sur les enfants.
Elle est assassinée à coups de bottes et de pelles le 7 juillet 1944, parce qu’elle était juive, parce qu’elle était femme, parce qu’elle était bien plus forte que ses assassins.
On ne connaît qu’un seul poème de Marianne Cohn : “Je trahirai demain”, reproduit en fin d’ouvrage.
Comme une supplique pour que la mémoire de Marianne Cohn ne s’éteigne jamais, le livre de Bruno Doucey revient sur l’histoire trop brève de Marianne. En s’adressant directement à elle, l’auteur établit un lien ténu et intime qui nous dit toute la fragilité de sa vie.
Poignant et lumineux comme le poème-épitaphe de Marianne, ce texte de Bruno Doucey s’adresse à tous les publics.

À travers de nombreux articles, des essais et des nouvelles ainsi que sa participation aux travaux de recherches sur la Mémoire de la Méditerranée, il pose un regard critique empreint d’un profond humanisme sur l’histoire de ­l’Algérie, de la France et des rapports si conflictuels entre ces deux pays.
Source : http://www.culturessud.com