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7ème édition 2014
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Samedi - 1 |
Entre écriture et tabou - 14h00 à 14h50 |
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Samedi - 2 |
Autour d'une œuvre - 16h00h à 16h40 |
Samedi - 3 |
Autour de leur livre - 16h40 à 17h30 |
Dimanche - 4 |
D'ici et d'ailleurs - 14h30 à 15h10 |
Dimanche - 5 |
Claire FOURIER - 15h45 à 16h20 |
Dimanche - 6 |
Les mots qui pansent les maux - 16h30 à 17h00 |
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« Les mots qui pansent les maux » avec Suzanne Dracius |
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• Dimanche 19 octobre |
• Salle Philippe VERDON
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• De 16h30 à 17h00 |
Intervenante :
Suzanne DRACIUS, Ecrivain, Poétesse.
« Déictique féminitude insulaire », aux Éditions Idem.
Modératrice : Anne-Louise MÉSADIEU, Chroniqueuse, Juriste.
Suivi de dédicaces.
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Intervenante |
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• Suzanne DRACIUS
Suzanne Dracius, née à Fort-de-France, « incontestablement l’une des voix féminines les plus importantes des Antilles » (J-P Piriou, French Review, USA), s’est fait connaître du grand public en 1989 à la sortie de L’autre qui danse, finaliste du Prix du Premier Roman, chez Seghers/Robert Laffont, dans l’émission littéraire culte Ex-libris de Patrick Poivre-d’Arvor sur TF1 (réédition en livre de poche aux éditions du Rocher en 2007).. |
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Professeur de Lettres classiques à l’issue de ses études au lycée Marie-Curie de Sceaux et à la Sorbonne, elle a enseigné à Paris, puis à l’Université Antilles-Guyane et aux USA à l’University of Georgia et à Ohio University en tant que visiting professor. Ses œuvres (roman, nouvelles – Rue Monte au ciel –, théâtre – Lumina Sophie dite Surprise, Médaille d’Honneur de Schœlcher – et poésie), publiées en Europe et aux États-Unis, sont traduites en plusieurs langues et étudiées dans de nombreuses universités européennes, américaines et africaines. Prix Fetkann Poésie pour Exquise déréliction métisse, Prix de la Société des Poètes Français pour l’ensemble de son œuvre, elle publie en 2014 Déictique féminitude insulaire, poèmes, éd. Idem.
Elle se définit par le mot créole « kalazaza » qui désigne « un métis de blanc et de noir à la peau claire » et a fait de la lutte contre toute espèce de discrimination raciale, sexuelle ou sociale, l’enjeu et la matière de son écriture. « Suzanne Dracius est à la littérature francophone ce que Rosa Parks est au mouvement des droits civiques aux États-Unis, elle est une conteuse doublée d’une plume d’affront et à fronde » (A. Baibeche, Romanitas, Porto-Rico)..
Sites officiels :
http://suzannedracius.com
https://www.facebook.com/suzanne.dracius
https://www.facebook.com/pages/Suzanne-Dracius-écrivaine/
https://www.facebook.com/pages/Laltra-che-danza-di-Suzanne-Dracius/
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• Déictique féminitude insulaire
Professeur de Lettres classiques et féministe, Suzanne Dracius s’est d’abord imposée comme romancière avant d’assurer sa grande liberté d’esprit – et de ton – dans la poésie où, paradoxalement, elle renoue avec l’inspiration caustique des satiristes de l’Antiquité. Elle peut se reconnaître dans le personnage biblique de Suzanne au bain surprise par les deux vieillards ou dans Pandora envoyée par Zeus aux hommes pour punir Prométhée qui avait dérobé le feu de l’Olympe. |
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Tous les maux de l’humanité sont exposés à son regard comme à celui de Pandora dans son premier recueil, « Exquise déréliction métisse » (prix Fetkann), maux passés ou cruellement présents, notamment l’esclavage et la Traite, le fléau du sida ou la pieuvre du « Racisme soluble dans l’encre noire ». Aussi sensible devant la désolation d’un jeune banlieusard sous sa capuche que devant l’internationale figure de Mandela sans jamais renier sa « gésine urbaine » à Fort-de-France, Suzanne Dracius parvient à donner un habillage antique à son décor antillais, ou – inversement – à retrouver dans la réalité foyalaise un enseignement profond de la sagesse ou de la misère humaine.
Son écriture, qui associe volontiers succulence des mets et succulence des mots dans « la fête des saveurs métisses », ne s’encombre pas de la facture des poèmes à forme fixe. Par le biais de néologismes, d’anachronismes, de jeux sur la langue – sur le créole parfois –, la technique de la narration homérique ironiquement transgressée, elle parvient à « écrire le monde à partir de [son] dédale de venelles » et à concilier références mythologiques et grands moments de l’histoire de la Martinique, enchâssés dans son vécu personnel, dans des airs de chanson, dans son humeur fantaisiste et provocante, dans sa revendication de « calazaza gréco-latine ». Son déploiement de rhétorique rappelle l’éloquence d’Aimé Césaire ou le sens de la formule lapidaire de Frantz Fanon, autre Martiniquais. Récompensé en 2010 par un prix de la Société des Poètes français pour l’ensemble de son œuvre, le lyrisme savant de Suzanne Dracius vient prendre la relève après la prose poétique d’Édouard Glissant pour attester – ce que chacun sait ou devrait savoir – l’importante contribution des écrivains martiniquais dans la littérature française depuis près d’un siècle.
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Modératrice |
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• Anne-Louise MÉSADIEU
De formation juridique (Droit International /Européen Paris V), elle est représentante d’Unibank (banque haïtienne en France) à la BDE chargée des transferts d’argent. Elle est également conseillère municipale déléguée aux Forums des savoirs, à l‘action culturelle à Chaville (92). Chroniqueuse de radiotrès engagée dans l’aide humanitaire, elle est secrétaire de l’association Actions Pour Haïti œuvrant auprès des enfants des rues. Elle est passionnée de philosophie, de questions politico-juridiques, de cinéma et de voyages. |
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